Résidence secondaire : impôts à prévoir et conseils d’expert !

4 août 2025

17,2 % : c’est le taux des prélèvements sociaux qui frappe la plus-value lors de la revente d’une résidence secondaire, avant même de parler de l’impôt forfaitaire de 19 %. Pendant que la taxe d’habitation disparaît pour les résidences principales, elle s’accroche aux résidences secondaires, souvent alourdie là où les élus locaux veulent freiner la spéculation. La taxe foncière, elle, grimpe dans des villes de plus en plus nombreuses, surtout dans les zones où la pression immobilière fait rage.
Les exonérations existent, mais elles ressemblent à un parcours d’obstacles : durée de détention marathonesque, travaux à justifier, conditions de ressources… Un oubli dans la déclaration ou une erreur d’interprétation et la sanction fiscale tombe, sans indulgence. Tout dépend : l’adresse, la nature du bien, même le profil du propriétaire. Rien n’est laissé au hasard dans la fiscalité des résidences secondaires.

Résidence secondaire : à quoi s’attendre côté impôts ?

Acquérir une résidence secondaire entraîne une fiscalité bien distincte de celle attachée à la résidence principale. Le propriétaire doit composer avec plusieurs impôts locaux. Premier sur la liste : la taxe d’habitation. Toujours d’actualité pour les résidences secondaires, elle s’impose dès lors que le logement n’est pas occupé à titre principal, avec des montants parfois revus à la hausse dans certaines communes, notamment en zone tendue où des majorations sont votées pour limiter la pression immobilière.
La taxe foncière vient ensuite, applicable sans distinction à tous les biens immobiliers. Quelques cas particuliers permettent de souffler : construction neuve (exonération temporaire de deux ans), gros travaux de rénovation énergétique (jusqu’à trois ans d’exonération dans certaines villes), ou propriétaires âgés de plus de 75 ans sous condition de ressources.
Dans certains périmètres urbains, une taxe sur les logements vacants (TLV) s’ajoute si le bien reste inoccupé au-delà de 90 jours par an. Il existe des exceptions pour les logements inhabitables ou ceux suffisamment utilisés dans l’année. Et la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), elle, ne fait jamais défaut dès lors que vous payez une taxe foncière.
Si le patrimoine immobilier dépasse un certain seuil, l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) inclut naturellement les résidences secondaires dans son calcul. Quant à la redevance audiovisuelle, elle ne se paie qu’une seule fois, pour la résidence principale.

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Voici les principaux impôts qui attendent les propriétaires :

  • Taxe d’habitation : due sur chaque résidence secondaire, parfois majorée en zone tendue.
  • Taxe foncière : systématique, avec des exonérations temporaires très ciblées.
  • Taxe sur les logements vacants (TLV) : concerne certains biens inoccupés dans des zones précises.
  • TEOM : liée à la taxe foncière, à régler dans tous les cas.
  • IFI : prend en compte toutes les résidences secondaires pour les patrimoines élevés.

La fiscalité varie selon la localisation du bien, la durée d’occupation ou encore sa nature. Chaque année, remplir la déclaration d’occupation pour chaque logement est impératif : un oubli ou une inexactitude expose à des sanctions administratives rapides.

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Quels sont les principaux frais fiscaux à prévoir chaque année ?

Année après année, le propriétaire d’une résidence secondaire doit composer avec un empilement de taxes et de démarches. En premier lieu, la taxe foncière s’applique à toute propriété bâtie, sans exception. Quelques situations ouvrent droit à des exonérations temporaires : construction neuve (deux ans), rénovation énergétique (jusqu’à trois ans dans certaines communes), ou propriétaires seniors sous conditions de ressources.
La taxe d’habitation sur les résidences secondaires reste incontournable. Contrairement à la résidence principale, elle subsiste et frappe chaque bien non occupé à titre principal. Dans les zones tendues, certaines municipalités imposent une majoration significative pour freiner la spéculation.
La TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) s’invite systématiquement sur l’avis de taxe foncière, peu importe le statut du logement. Pour les biens inoccupés, la TLV (taxe sur les logements vacants) peut s’appliquer au-delà de 90 jours d’inoccupation dans l’année, sous réserve que la commune soit concernée.
Un point à ne jamais négliger : la déclaration d’occupation annuelle. Elle précise le statut de chaque bien détenu et doit être actualisée chaque année, sous peine de sanction. Enfin, l’IFI prend en compte la valeur des résidences secondaires dans l’assiette du patrimoine taxable. Mieux vaut anticiper chaque échéance et ajuster ses déclarations à la réalité de l’occupation, sous peine de redressement fiscal.

Avantages, pièges et subtilités : ce que la fiscalité des résidences secondaires réserve vraiment

Posséder une résidence secondaire, c’est naviguer dans un univers fiscal où chaque option compte. Prenons la location meublée : le régime micro-BIC offre un abattement de 50 % sur les recettes locatives, et même 71 % pour les biens classés en meublé de tourisme. Passer au régime réel permet de déduire les charges réelles et d’amortir le bien, solution à considérer dès que les frais dépassent l’abattement forfaitaire.
Mais chaque avantage a son revers. Les loyers issus de la location saisonnière s’ajoutent à l’impôt sur le revenu, et les prélèvements sociaux (17,2 %) viennent alourdir la facture. En cas de revente, la plus-value immobilière subit une imposition de 19 %, sans oublier les prélèvements sociaux. L’exonération totale n’est acquise qu’après 22 ans de détention pour l’impôt sur le revenu, et 30 ans pour les prélèvements sociaux.
Des subtilités jalonnent ce parcours : le montant des travaux de rénovation peut alléger la plus-value imposable, à condition de garder toutes les factures. Les aides à la rénovation (CEE, TVA réduite, subventions locales) réduisent parfois la facture initiale. Pour transmettre une résidence secondaire, l’abattement de 100 000 € par enfant tous les 15 ans s’applique en cas de donation ; la création d’une SCI simplifie la gestion et la succession, mais nécessite une réflexion sur le régime fiscal le plus adapté.

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Conseils d’expert pour éviter les mauvaises surprises lors de l’achat

L’achat d’une résidence secondaire ne supporte pas l’improvisation. Tout commence par un plan de financement solide. Un prêt immobilier dédié implique généralement un apport personnel d’au moins 10 %, et la banque s’attarde sur le taux d’endettement qui ne doit pas franchir les 35 %. Le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) encadre la durée maximale à 25 ans. Faire appel à un courtier en prêt immobilier peut faire la différence : il défendra votre dossier et négociera les meilleures conditions auprès des banques.
La location saisonnière séduit bon nombre de propriétaires, mais chaque commune fixe ses propres règles.

Voici les démarches à respecter avant de louer son bien :

  • Déclarer l’activité à la mairie.
  • Obtenir une autorisation de changement d’usage dans les villes sous pression immobilière.
  • Respecter le règlement de copropriété et les critères de décence (loi ALUR).

Ignorer l’une de ces étapes expose à des sanctions, parfois lourdes.
La protection du bien ne se discute pas. Une assurance habitation spécifique s’impose, même si la résidence reste vide plusieurs mois par an. Il faut aussi vérifier les garanties en cas d’absence prolongée. Si le financement s’appuie sur un plan épargne logement (PEL), seuls ceux ouverts avant mars 2011 donnent accès à l’achat d’une résidence secondaire, et l’usage locatif reste interdit.
Avant de signer, il s’agit d’évaluer la rentabilité réelle, de mesurer précisément les charges et la fiscalité locale. Les écarts de taxe d’habitation ou de taxe foncière peuvent être spectaculaires d’une commune à l’autre, surtout dans les zones touristiques où la tension sur le marché immobilier est forte.

En matière de résidence secondaire, chaque détail compte. Mieux vaut anticiper, interroger, vérifier, plutôt que de découvrir, trop tard, la ligne oubliée qui fait basculer le budget. Car ici, l’improvisation coûte cher, et le plaisir d’une maison de vacances se mérite, jusque dans ses moindres calculs.

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